Adrien
Bourgois
Adrien
"Amoureux du Val de Loire, je veux en faire découvrir les charmes connus et les trésors cachés"
« J’aime le Val de Loire » c’est le nom, en forme de déclaration d’amour à son territoire de cœur, qu’Adrien Bourgois, 38 ans, a choisi en mai 2018. Installé au HQ, il développe avec l’aide de 2 associés un projet qui invite les visiteurs curieux à une découverte originale du patrimoine connu et méconnu du Val de Loire, de l’histoire et du savoir-faire de ses artisans d’art.
Formé aux métiers de l’hôtellerie, vous voici créateur de la plate-forme « J’aime le Val de Loire », axée sur le tourisme et la découverte, comment avez-vous pris ce tournant ?
Il est vrai que mon cursus est « 100 % hôtellerie » ! J’ai obtenu un bac technologique puis un BTS hôtellerie au lycée hôtelier du Touquet, tout près de la Picardie, ma région natale. Arrivé en Touraine au gré d’une rencontre il y a une dizaine d’années, j’ai tout de suite été séduit par la région, ses paysages, ses trésors d’architecture, les grands châteaux mondialement célèbres mais aussi les belles demeures, le bâti caché, une multitude de lieux moins connus et pas toujours référencés dans les guides. Il faut dire que j’ai été à bonne école. Enfant, en Picardie ou en vacances, j’aimais me promener et visiter le patrimoine avec mes parents !
J’ai travaillé 8 ans au Grand hôtel de Tours et en tentant de répondre aux demandes de la clientèle, je me suis rendu compte qu’on avait parfois du mal à trouver des infos sur les idées de sorties, surtout celles hors des sentiers battus. De là est né le projet dont le slogan est « Découvrez le Val de Loire sous un nouvel angle ».
Pour cela, vous avez aussi développé vos aptitudes sur le web…
Oui j’ai une attirance pour le web et les réseaux sociaux, je suis à l’aise avec ces outils et en 2018, j’ai amélioré mes compétences pour lancer la page « J’aime le Val de Loire » avec l’envie de proposer des idées de sorties autour du patrimoine connu et méconnu du Val de Loire. Cette page a tout de suite suscité un grand intérêt. En deux ans, sans outils de promotion, j’ai fédéré une communauté de plus de 20 000 personnes sur Facebook et Instagram. En parallèle, j’ai développé une activité qui aide les entreprises à être plus visibles sur les réseaux sociaux.
Je suis à la tête de « Clairement Web », une agence de conseil en projets web. Lorsque j’ai eu l’occasion de présenter « J’aime le Val de Loire » à la journée Numérique et Tourisme, organisée au château de Blois par le Conseil départemental du Loir-et-Cher et Val de Loire numérique, j’y ai vu l’opportunité de confronter les idées que nous avions. On a donc présenté la future plate-forme, sur maquette. Les retours étaient bons, on a décidé de lancer le projet. Le confinement a bien entendu forcé le projet à évoluer un peu, mais on a su en profiter pour nous développer. C’était aussi l’occasion ou jamais de « réussir notre mission » et d’aider les acteurs du tourisme.
Comment les tâches sont-elles réparties et que propose la plate-forme ?
On voulait vraiment sortir du coté éphémère des réseaux sociaux, pouvoir raconter une histoire en connectant entre eux ces lieux et personnages qui ont fait une partie de l’histoire. On s’est donc entourés de passionnés pour écrire des chroniques, on en compte une cinquantaine. On présente aussi les différents lieux du patrimoine (une centaine) et des biographies pour les personnages historiques qui ont influé sur la vie de notre région. Mais on ne se limite pas au passé, il y a encore aujourd’hui des artisans et des meilleurs ouvriers de France qui méritent d’être connus.
Pour ce qui est de la répartition des rôles, on fonctionne comme avec un client classique. On analyse les besoins, les opportunités, et on réagit en fonction de ça. Maxime Garnier m’accompagne sur la stratégie et développe ensuite la plate-forme, Nicolas Voisin s’occupe de la partie référencement tandis que je m’occupe de la partie réseaux sociaux.
Notre expertise nous a notamment aidé à nous placer en première position sur Google au moment de la réouverture des châteaux de la Loire, ou encore à proposer des idées de sorties pour le 14 juillet, le 15 août et des articles événements sur les Journées Européennes du Patrimoine.
J’aime le Val de Loire soutient plus que jamais le Patrimoine et les acteurs du tourisme. Et vous êtes restés très actifs pendant le confinement et après…
Oui, nous n’avons pas arrêté de travailler pendant cette période déroutante. On est restés en contact avec les châteaux, les offices de tourisme et on a relayé des visites virtuelles. Notre communauté a augmenté pendant le confinement !
Tout l’été, nous avons alimenté le site avec des idées de sorties et de découverte des savoir-faire locaux. Nous avons accompli un gros travail pendant les Journées Européennes du Patrimoine, les 19 et 20 septembre, en publiant des focus sur des événements organisés d’Orléans à Angers en passant par la Touraine bien-sûr ! 20 instagrameurs ont relayé sur « J’aime le Val de Loire » les visites qu’ils ont effectuées. Nous avons également co-organisé une visite privée, en juin, au Château de Champchevrier, château Renaissance situé à Cléré-les-Pins et habité par la même famille depuis trois siècles ! Nous avons ainsi aidé les propriétaires à lancer leur saison et fait découvrir au public un véritable trésor, sorte de Downnton Abbey à la française, encore trop peu connu. Une démarche que nous reconduirons.
Avec une nouvelle fonctionnalité, nous proposons aux gîtes, restaurants, activités de loisirs, viticulteurs de ressortir sur les pages patrimoine de la plate-forme afin de proposer un parcours touristique aux gens qui nous suivent.
Un abonnement payant permet aux acteurs du tourisme d’être présents. Pour le lancement et à cause de la crise sanitaire, la visibilité des lieux de patrimoine (châteaux, musées) a été offerte. Et nous gardons la notion de gratuité pour permettre la découverte par tous de ces lieux.
Des gens de la France entière nous suivent, souvent originaires de la région. Nous sommes fiers du trafic et de la visibilité qui sont en constante augmentation, ce qui nous conforte dans notre travail de mise en valeur du Val de Loire.
Vous sentez-vous soutenus par les acteurs institutionnels et qu’attendez-vous des ambassadeurs de Tours Loire Valley ?
J’ai construit « J’aime le Val de Loire » grâce au réseau que j’ai constitué au fil de ces 10 années en Touraine. Je crois au réseau, c’est grâce à cela que les collaborations se forment. Il y a un espace pour les privés aux côtés des institutionnels. Je pars du principe que tout le monde a sa place. Plus on parlera de la région, plus elle aura de visibilité. J’ai collaboré avec l’Office de Tourisme de Tours quand je travaillais au Grand Hôtel. J’ai également noué des contacts avec Angers, Blois, Amboise, Loches et la plate-forme a reçu le soutien de l’Agence départementale du Tourisme de Touraine dès son lancement. Intégrer le réseau d’ambassadeurs Tours Loire Valley est une démarche intéressante pour poursuivre ce travail en réseau.
Il y a beaucoup à faire ici. C’est une région très attractive. Mais sur la période estivale la Touraine manque encore de visibilité, on est plutôt un territoire de passage. Il y a une clientèle citadine qui est intéressée par les séjours courts, mais il faudrait développer sur le plus long terme. Il faut intéresser les Français, pas seulement les étrangers.
Nous continuons à avancer, en travaillant notamment sur la saison 2021. Nous sommes persuadés qu’il y a des synergies à créer, à la fois avec les institutions publiques et les acteurs privés. Nous avons déjà des partenariats qui se mettent en place, mais nous sommes toujours en recherche d’opportunités.
J’aime le Val de Loire :
https://jmlevaldeloire.com/
Contacts : bonjour@jmlevaldeloire.com / 06 15 31 17 84